mercredi 16 septembre 2015

L'histoire d'un tatouage

Il y a ceux qui se tatouent sur un coup de tête... et il y a ceux, comme moi, qui prennent leur temps... beaucoup de temps... pour réfléchir à ce qu’ils souhaitent vraiment. Se faire tatouer ce n’est pas un acte anodin... ce dessin que vous ferez sur l’une des parties de votre corps sera là à vie ! Il faut donc qu’il corresponde à la personne que vous êtes et celle que vous serez dans quelques années.

Pour ma part, j’avais envie d’un tatouage depuis l’âge de 18 ans... Mais trop douillette et flippée pour passer réellement à l’acte... et que pensera mon papounet chéri quand il verra sa fille avec du noir partout ? Bref, je n’ai pas eu le cran à ce moment-là...  Ouf j’ai envie de dire ! Parce qu’à l’époque, j’avais des envies de signes chinois ou de salamandre entre les omoplates (explication : pour celles et ceux qui ne s’en souviendrait pas, le maquillage agnès b était très à la mode dans les années 2000...) !

Finalement, après 10 longues années d’attente, je me suis enfin lancée il y a deux ans, à la naissance de ma deuxième princesse, après une mûre réflexion depuis l’arrivée de la première.

Je voulais que mes filles fassent partie de moi... sans pour autant graver leurs prénoms. Je préférais trouver un signe qui me représente, quelque chose de simple qui ne soit pas forcément rattaché aux enfants (après tout j’ai le droit à mon intimité...) J’ai cherché, fouiné sur le web, et puis j’ai retrouvé le faire part de ma grande bichette, et celui de ma petite... je me suis rendue compte que j’avais mis des étoiles sur les deux ! D’ailleurs j’en avais partout : sur les stickers dans leur chambre, sur le porte manteau de la deuxième, sur leurs vêtements, sur mes bijoux, j’ai même réussi plus récemment à en mettre sur le faire part de mon petit neveu (tata la bourrique !). Vous l’aurez compris, j’avais trouvé ce que je ferai pour mon premier tatouage !

Pour le choix du bout de peau qui ferait office de toile artistique, je n’ai pas hésité longtemps. Je voulais pouvoir voir mon tatouage à chaque instant, et comme il n’y a pas 36000 possibilités : mes yeux étant rivés sur mes mains une bonne partie de la journée (oui j’adore le clavier de mon PC ! et alors !) j’ai choisi le poignet. Et personnellement, je trouve ça trop sexy (oui, quand on n’a pas les seins... on trouve d’autres moyens !)...
 



 
J’ai 30 ans aujourd’hui (enfin bien tassés)... et pour cette occasion, ma famille et mes amis ont été super généreux. Avec ce petit pactole, j’avais envie de m’offrir quelque chose de symbolique... que je puisse garder à vie. Et il faut dire que j’avais déjà en tête depuis quelques temps cette idée d’un deuxième tatouage. Bref, le bel âge : je sais qui je suis et qui j’ai envie de devenir. J’ai plus d’assurance aujourd’hui et je peux affirmer mes goûts. Comme vous le savez, j’aime la mode, c’est ma passion première... j’aime la couture... finalement tout ça est un peu lié. Bref, j’aime les belles choses, le beau tissu.... et la dentelle. J’avais vu sur instagram plusieurs visuels dessinés façon dentelle, et j’avais adoré. En continuant mes recherches, j’étais tombé sur un magnifique nœud travaillé dans cet esprit... là je suis tombée in love ! Les nœuds pour moi, c’est comme les étoiles, j’adore ça !
 




Mais tous les tatoués vous le diront, on ne veut pas le même tatouage que la voisine... Alors même si cette jolie fille vivait certainement à des milliers de kilomètres, je n’avais pas envie de copier son dessin. Je voulais le mien !

Par chance, grâce à mon boulot, je suis en contact avec la blogosphère... et je peux vous dire qu’il s’en cache des perles derrière tous ces pseudos... Ma perle à moi c’est Miss Pakotill (http://misspakotill.blogspot.fr/), une jolie graphiste rennaise qui nous fait partager son amour pour le dessin et surtout son talent. En discutant avec elle, une chose en amenant une autre, on en vient à parler tatouage... J’évoque brièvement mon projet de nœud en dentelle, mes idées, mes envies et elle me propose de me faire un dessin ! Quel bonheur, j’adore son style et sa pâte d’artiste, je ne pouvais pas imaginer mieux : un visuel rien que pour moi ! Après quelques jours d’attente, on se retrouve autour d’un café et elle me présente son dessin. Quoi dire, mis à part qu’il est parfait ! On ne se connait pourtant pas mais elle a totalement réussi à cerner ce que je voulais ! Merci Merci Merci !

 
Dernière étape... et pas des moindres : la recherche du tatoueur ! Miss pakotill m’avait prévenu, le dessin est très détaillé et minutieux... je risquais de galérer à trouver quelqu’un qui voulait bien me le faire... J’ai fait plusieurs recherches, on m’en a conseillé 2 ou 3... je les ai contacté et j’ai montré mon dessin... Aïe... « Très beau projet mademoiselle mais beaucoup trop de détails... votre tatouage risque de mal vieillir »... Ah ça non ! Hors de question de faire quelque chose qui ne ressemble plus à rien dans 5 ans... Un seul salon m’a proposé une solution... voir deux... Soit agrandir le tatouage (et là je vous avoue que 6 cm par 6 cm c’était vraiment le max... j’aime la discrétion tout de même) soit alléger le dessin en enlevant des détails. Il m’a fallu quelques semaines avant d’adhérer à l’idée mais en y repensant c’était tout de même la meilleure chose à faire. Après 2 rendez-vous discussion avec Charlie (une chouette gonzesse que je vous conseille vivement), on se met d’accord pour qu’elle retravaille le dessin de façon à ce qu’il soit au top... et je réserve enfin une date !

Jour J... Le cœur bat à 1000 à l’heure avant de voir enfin le nœud retravaillé par Charlie ! Il était parfait (à un détail près mais problème résolu en 2 coups de crayon) ! Après un peu plus de 2 heures et demi assise sur mon tabouret (mes fesses s'en souviennent encore) et à entendre le bruit magique des aiguilles... mon cadeau d'anniversaire prenait vie... et il est magnifique ! (photo à suivre sur instagram lorsqu'il aura cicatrisé)

Pour celles et ceux qui se poseraient la question de la douleur... personnellement je ne suis pas trop douillette... et puis après 2 accouchements en siège, ce n'est pas un tatouage qui va me faire peur ! Les premières picouilles font légèrement grincer des dents et ensuite la peau s'habitue... j'aurais presque pu m'endormir (non mais je vous jure... c'est tellement rare 3h assise à ne rien faire, que je piquais du nez !)... Allez n'ayez pas peur !

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